Daniel Humair
Daniel Humair est né à Genève (Suisse) le 23 mai 1938. Enfant, il étudie la clarinette, joue dans des orchestres dixieland et fait les bals en Suisse.
Sa carrière de musicien de jazz débute lorsqu’il obtient un prix au Festival de Jazz de Zürich. Invité à jouer par Barney Wilen, il prend alors la décision de s’installer à Paris. De 1958 à 1965, Humair axe sa carrière avec deux formations : la première en trio avec Martial Solal, la seconde en quintette avec Michel Hausser.
Entre 1965 et 1967, il enregistre avec HUM, trio mythique comprenant René Urtreger au piano et Pierre Michelot à la contrebasse. Puis il participe à une autre aventure baptisée Trio HLP, constitué avec le violoniste Jean-Luc Ponty et l’organiste Eddy Louiss. Il collabore également avec le groupe vocal The Swingle Singers qui obtient un grand succès avec des arrangements modernes d’oeuvres de Jean-Sébastien Bach. En ces années d’intense création, Daniel Humair montre une nouvelle corde à son arc artistique : la peinture contemporaine.
De 1968 à 1971, il consacre l’essentiel de son temps à l’orchestre European Rhythm Machine dirigé par le saxophoniste Phil Woods, qui obtient un vif succès. C’est parenthèse est suivie d’une collaboration avec Gordon Beck et Ron Matthewson. Au cours de la décennie soixante-dix, Daniel Humair travaille avec Michel Portal dans les groupes « units » tout en menant parallèlement une carrière de soliste faite d’enregistrements avec Stéphane Grappelli (1973-1976), George Gruntz (1977) ou Jimmy Gourley (1977).
Artiste éclectique aimant les expériences nouvelles, Humair forme un nouveau trio avec Henri Texier et François Jeanneau, actif de 1980 à 1985, puis enchaîne avec la constitution d’un autre trio avec ses compatriotes Joachim Kühn puis George Gruntz, et Jean-François Jenny Clark. Cette formation joue jusqu’au décès de Jenny Clark en 1998.
Considéré comme l’un des plus importants batteurs de l’histoire du jazz, Daniel Humair a collaboré depuis plus d’un demi-siècle avec tout ce que le genre compte de légendes, à l’exception de Miles Davis et de Sonny Rollins. Sa virtuosité et son sens de l’improvisation, alliés à une indépendance totale des mains, en font un soliste et un accompagnateur incomparable. Le roi de la baguette a été fait Chevalier des Arts et des Lettres en 1986, puis Officier en 1992. En 1997, l’Académie du Jazz le sacre musicien européen de l’année.
En 2000, le batteur reconstitue le mythique trio HUM (Humair, Urtegrer, Michelot) : les « papys » reviennent plus jeunes que jamais par la grande porte de l’Olympia à Paris. Accaparé par la peinture au cours de la décennie précédente, Daniel Humair effectue un splendide retour aux baguettes sur une poignée d’albums comme Baby Boom (2003), Full Contact et Baby Boom II (2008). En 2010, il collabore avec Bruno Chevillon et Tony Malaby pour Pas de Dense.
Suivra la création d’un magnifique quartet en 2012 avec Jerôme Regard, Vincent Peirani et Emile Parisien, dont le cd « Sweet and Sour » paru sur le label Laborie en est la parfaite illustration.
En 2017 Daniel Humair continue à alterner concerts, expositions et projets divers…
Notamment 2 nouveaux quartets où l’on retrouve le fidèle Bruno Chevillon, Marc Ducret et le trompettiste Fabrice Martinez ainsi que celui avec Stephane Kerecki, Vincent Le Quang et Fabrice Martinez.
2019 – 2020 – 2021 :
Helveticus trio – New ! –
La richesse de ses variations et sa dextérité en font un des pilliers de la scène jazz en Suisse.
« Freedom in tradition, classicism and cheerful insolence, the qualities of this brand new trio are legion. »
Yvan Ischer, RTS radio Switzerland